Le déraillement d'un train mercredi près de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne a fait 77 morts et 143 blessés selon un bilan provisoire. La vitesse trop importante de l'appareil serait en cause.
L'accident ferroviaire survenu mercredi soir près de Saint-Jacques de Compostelle, dont le dernier bilan provisoire fait état de 77 morts et 143 blessés, pourrait être dû à une vitesse excessive, selons les médias espagnols.
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En effet, ce train assurant une liaison entre Madrid, la capitale espagnole, et la localité d'El Ferrol, sur la côte galicienne, circulait sur une voie à grande vitesse avant d'approcher Saint-Jacques de Compostelle. Or, du fait d'un virage serré, "à l'endroit où le train a déraillé, la vitesse est limitée à 80 kilomètres par heure" et "malgré cela, selon des sources proches de l'enquête, il semble que le train roulait à plus de 180 km/h", rapporte le journal El Pais.
"Le convoi, qui roulait à plus de 200 km/h juste avant, n'a pas freiné suffisamment et dépassé la vitesse autorisée", ajoute le quotidien, en rappelant que, déjà , lors de l'inauguration de la ligne fin 2011, l'un des premiers trains à prendre ce virage avait tressauté en passant l'obstacle, désiquilibrant plusieurs passagers. "Ce jour-là , il y eut un murmure général sur la difficulté que représentait ce virage après plus de 80 kilomètres de ligne à grande vitesse quasi-droite depuis (la ville galicienne) d'Ourense", affirme El Pais.
Les secouristes ont retrouvé 73 corps dans les décombres du train et quatre autres personnes sont mortes à l'hôpital, a indiqué une porte-parole du tribunal régional de Galice.
Une hypothèse qui reste à vérifier
"La police et les techniciens des réseaux ferroviaires travaillent sur les lieux de l'accident pour réunir les premiers éléments qui permettrait de corroborer cette hypothèse ou de suggérer d'autres causes", prévient El Mundo.
Mais l'excès de vitesse est bien la première explication possible de l'accident pour le quotidien de Saint-Jacques de Compostelle également.
La Voz de Santiago, raconte d'ailleurs le désemparement des quatre personnels de bord du train accidenté. "J'ai déraillé, qu'est ce que je peux faire, qu'est ce que je peux faire", répétait l'un des machinistes en parlant par téléphone, selon le journal, qui précise que les deux conducteurs du train, indemnes, ont participé aux secours.
Quant à l'hypothèse de l'attentat, même dans un pays marqué par des attentats à la bombe dans des trains, elle semble d'ores et déjà écartée. "Cela a été un déraillement très violent", "nous n'avons aucun indice permettant de parler d'autre chose" que d'un accident, a déclaré le préfet de Galice à la radio Cadena Ser.
Enfin, même si l'enquête doit se poursuivre et qu'il faut prudence garder devant l'émotion suscitée par l'accident, El Pais précise que "la ligne où s'est produit l'accident ne fait pas partie du système de gestion du trafic ferroviaire ERTMS (pour European Rail Traffic Management System), qui empêche qu'un train dépasse la vitesse maximale en vigueur sur la ligne ou celle indiquée par les panneaux qu'il dépasse. Dans le tronçon où a eu lieu l'accident ferroviaire, c'est le système conventionnel ASFA (pour Anuncio de Señales y Frenado Automatico) qui fonctionne, un système pouvant stopper un train si un conducteur ne respecte pas les indications des panneaux de signalisation, mais ne reçoit les informations de la voie qu'en des points déterminés, les balises, et ne peut donc contrôler la conformité de la circulation du convoi aux normes établies qu'en certains points."