Violation de ses sites propres / Sotra : la répression commence le 16 août

La Société des transports abidjanais (Sotra) veut mettre fin à l’ «occupation anarchique et illégale» de ses sites propres et de son périmètre d’exploitation. Elle a donc entamé, depuis hier, une campagne de sensibilisation (de 15 jours) à l’endroit des «concurrents illégaux» et des usagers non-autorisés sur les voies exclusivement réservées aux autobus. «Après la sensibilisation, nous allons commencer, dès le 16 août, la répression avec notre police et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Tous les véhicules qui seront pris, seront mis en fourrière et les contrevenants seront passibles d’une amende de 22.500 Fcfa par jour avant la libération de leur véhicule», a averti le directeur central des opérations de la Sotra, Koffi Ahibo Thomas, lundi, au cours d’un point-presse au siège de sa structure à Treichville, zone portuaire. Selon lui, du fait de l’empiétement des gbakas (minicars) et des wôro-wôrô (taxis intercommunaux) sur ses zones réservées, la Sotra déplore un manque à gagner de 3,6 millions de Fcfa par jour. Or, le but des sites propres, c’est d’accroître la vitesse commerciale de la société et d’offrir un confort et la sécurité à la mobilité des Abidjanais y compris les fonctionnaires. «Les gbakas et wôrô-wôrô qui sont des concurrents illégaux, ont complètement envahi notre périmètre d’exploitation et sont souvent à la base de graves accidents. On retrouve aujourd’hui des gbakas sans immatriculation au Plateau et en zone sud de Koumassi et à Marcory, c’est inadmissible», a-t-il fustigé. Pour Koffi Ahibo, seuls les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers, les ambulances, tous en intervention, sont autorisés à emprunter le périmètre d’exploitation du transporteur abidjanais. Puis d’ajouter qu’au moment où le pays renoue avec la normalisation, son entreprise est déterminée à ramener la sérénité sur ses sites propres. «Nous avons 400 véhicules en ligne aujourd’hui mais, dans deux mois, nous atteindrons 550 pour remplir correctement notre mission», a précisé le directeur central. Par Cissé Cheick Ely