Wallys, seul africain au Mondial de l'auto
Jeune Afrique
Posté le: 04 octobre 2012
Au Mondial de l'automobile, qui se tient à Paris du 29 septembre au 14 octobre, il faut bien chercher pour trouver des modèles fabriqués en Afrique. Le tunisien Wallys Car y expose cependant pour la seconde fois.
Parmi les grandes marques disposant d’usines sur le continent – principalement Toyota, Nissan, General Motors, Volkswagen, Mercedes et Dacia -, seule cette dernière garantit la présence de véhicules africains sur son stand du Mondial de l'automobile 2012. La marque « low cost » du groupe Renault met en effet en vedette deux modèles uniquement fabriqués à Tanger : le Lodgy, monospace produit depuis mars 2012, et le Dokker, petit utilitaire sorti en juin dernier.
Chez Nissan, même si un pick-up NP200, fabriqué notamment en Afrique du Sud, est exposé, le service presse indique qu’il a « vraisemblablement » été assemblé dans une usine européenne. Même ignorance sur la provenance des véhicules chez Toyota et Renault. « Pour nous, il n’y a aucun écart de qualité entre un véhicule fabriqué à Casablanca ou Tanger au Maroc, et Pitesti en Roumanie », affirme une chargée de communication du groupe Renault. « L’origine du véhicule n’est donc pas mise en avant. Le numéro de série contient cette information, mais il n’est pas déchiffrable par les clients », ajoute-t-elle.
[B]35000 euros[/B]
Pourtant, au « Mondial », il y a bien une marque entièrement africaine : le tunisien Wallys Car, qui fabrique l’Izis, un véhicule de plage en fibre de verre, inspiré de la Renault Méhari. « Nous avons investi 35 000 euros pour avoir ce stand au salon. C’est l’essentiel de notre budget de communication. Mais le jeu en vaut la chandelle. En 2008, nous avons eu 550 commandes », se souvient Zied Guiga, le fondateur de l’entreprise, qui expose pour la seconde fois. La petite marque, qui a vendu une centaine de véhicules en 2011, est installée dans le Hall 3, où elle côtoie Hyundai, Honda et Mitsubishi. Ses ambitions sont toutefois modestes : « Devenir un véritable constructeur automobile va prendre plus de 20 ans. En cinq ans, nous voulons concevoir et produire trois nouveaux véhicules », explique l’entrepreneur tunisien, qui regrette l’absence d’autres constructeurs africains à Paris.