Le département de Yakassé-Attobrou (région de la Mé) singulièrement le village de Diangobo est connu pour être une riche zone aurifère qui pâtit cependant d’une exploitation illégale. Un phénomène « vivement » dénoncé mercredi au cours de la cérémonie de remise de l’arrêté de nomination et de l’intronisation du 7e chef du village, NKpomé Amon Mathias.
Il découle du phénomène d’orpaillage clandestin des conséquences dommageables pour le bien-être des populations dans une région, également riche en production de cacao, café, hévéa et autres cultures.
Fin juillet dernier le pont permettant la jonction entre Diangobo d’une part et Kong 2, Kong 1, Bieby, Maibifon, (…) a cédé.
Les exploitants artisanaux ont été pointés du doigt. A la recherche du métal précieux qu’est l’or, ils n’ont pas hésité à creuser dans le bassin hydrologique de la rivière Gbangban pour l’élargir. Avec les fortes pluies du mois précédent, le débit du cours d’eau a logiquement augmenté. Alors que l’ouvrage qui le surplombe, sur la route menant à Kong 2, moins de 3 km après Diangobo, a été conçu pour laisser passer un volume d’eau d’une pression inférieure.
La trop forte quantité d’eau de ruissellement a provoqué l’effondrement du dalot, a confié un cadre du village.
En attendant des travaux de réparations définitives à engager par l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) qui a été saisie du dossier, des opérateurs économiques, notamment des exploitants forestiers ont trouvé une solution alternative.
Ils ont disposé des billes de bois sur lesquelles un remblayage a été fait afin de maintenir le trafic sur cette voie.
2 autres ponts qui se sont aussi effondré dans la région sans que pour l’instant la causalité avec l’orpaillage clandestin ne soit encore établie, a-t-on appris.
Autres « corollaires » liés à l’orpaillage clandestin énumérés par le président de la Mutuelle de développement économique et sociale de Diangobo-Attobrou (MUDESDA), Kouassi Ekoman Jacques dans son intervention, sont la drogue, la délinquance, le crime, la prostitution et ses maladies liées, et la « détérioration » de l’environnement.
Pour ce dernier cas cité, le danger plane sur la qualité des cours d’eau, des terres, devenant non cultivables à cause de l’usage dans des proportions non contrôlées de produits toxiques (cyanure et mercure) par les orpailleurs.
Il a donc souhaité que les autorités notamment le successeur du chef Naka Edmond puisse œuvrer pour une solution « rapide » au fléau.
Le ministre de l’environnement et du développement durable, le professeur Joseph Seka Seka présent à la cérémonie, a rassuré toute l’assistance en promettant de faire de ce fléau, « son premier combat ».
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le directeur général de l’environnement et du développement durable qui l’accompagnait a été « instruit » à l’effet de « faire une enquête sur la cartographie des zones touchées » par cette « plaie » pour toutes les régions en Côte d’Ivoire.
Il a d’ores et déjà, exhorté les populations à « faire attention » et à ne plus « laisser » et « vendre » les terres pour les besoins de l’orpaillage clandestin.
Mathias KOUAME
m.kouame@acturoutes.infO